Danse avec la nuit ~ Une force

Ceci est le cinquième chapitre de Danse avec la nuit .

Si tu n'as pas lu le quatrième chapitre, je t'invite à cliquer sur ce lien: Emma

http://mrs-white.deviantart.com/

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Le jeune homme était couché sur son matelas d’appoint. Son ventre lui faisait terriblement mal. Il était noué et gonflé. Timoté n’aurait pas été autant affaibli par la douleur, il l’aurait dit sur le point d’exploser. Cela faisait bientôt deux semaines qu’il était tombé malade. Il n’avait pas pu rencontrer le capitaine et ni même pas commencer son entrainement qu’il ne savait même pas en quoi celui-ci devait consister.

 

Les autres membres de l’équipes venaient régulièrement prendre des ces nouvelles. Ils lui parlaient du temps qu’ils faisaient dehors – toujours le même soleil brûlant balayant le désert – et d’autre chose qu’il ne comprenait pas. Il préférait se perdre dans le souvenir de l’astre de feu qui frappait la plaine de sable.

 

La femme blonde vint plus souvent que les autres. Elle lui avait dit être la chargée des opérations terrestres, encore une terme dont il ne saisissait pas le sens. Elle lui parlait beaucoup, mais surtout lorsqu’elle le pensait endormi. Sa voix était comme une berceuse et il finissait toujours pas sombrer dans le sommeil, malgré ses intestins qui lui refusait tout répits. Pourtant elle était toujours de glace. Sa voix était comme une caresse glacée qui apaisait le feu.

 

Ce matin là, Timoté fut réveillé par une crampe. Son estomac venait de se contracter trop fort et ces muscles n’avaient pas réussit à suivre. Il se tordit de douleur. Il se retrouva assis dans son lit. Il eut à peine le temps d’apercevoir la femme qu’il bascula et chuta sur l’acier du sol de sa cabine. Cela fit un bouquant d’enfer. La porte s’ouvrit ou même moment.

 

Le jeune homme profitait du contacte de l’acier frai contre sa peau. Il n’en redécouvrait la sensation de fraicheur. Il avait passé trop de temps dans un environnement moelleux, chaud et humide de sa propre transpiration. Ce lit était sa douleur.

 

Timoté ferma les yeux : le temps d’une respiration. Quand il les recouvrit son visage n’était plus contre le métal, mais caressait un faux marbre noir. Il n’était d’ailleurs plus couché. Son visage était appuyé contre le revêtement d’un bar. Il se redressa péniblement. Son ventre était toujours sensible, mais la douleur s’était apaisée.

 

  • Ah, l’un de nos noceurs se réveillent ! Il était temps, je dois nettoyer ce bar.

 

La femme qui s’adressait à lui avait un sourire amusé. Elle semblait être habituer à cette situation. Timoté, quant à lui, était complètement perdu. Il ne savait pas ni où il se trouvait, ni ce qu’il y faisait et encore moins pourquoi. La femme éclata de rire.

 

  • Le patron doit bien t’aimer, si il t’a laissé là. C’est vrai que t’a une belle gueule. Il va peut-être vouloir t’engager. Les clients aiment bien ça, les beaux p’tits mecs dans ton genre.
  • Je dois vous avouer que je ne comprends pas grande chose… Je ne sais même pas où je suis.

 

La femme, qui passait maintenant un chiffon humide sur le faux marbre du bar, fit résonner son rire dans la grande salle vide. Elle arrêta, le dévisagea avant d’être prise d’un fou rire incontrôlable. Ces yeux vermeils ressortaient incroyablement face à sa peau d’ébène.

  • Gamin… Tu as réussi à rentrer dans le CactusClub sans réussir à t’en souvenir. Le patron doit réellement bien t’aimer. C’est quand même LA Pride boite de Lausanne. Plus LGBT qu’ici tu ne trouves pas ! Mais, attention ! Ne va pas croire que c’est un lieu sale. Oh non, je ne travaillerais pas ici dans ce cas. J’ai un peu d’honneur. Les hommes, femmes et… autres qui viennent ici sont des hôtes de qualités, des gens respectables.
  • Je…
  • Va plutôt le voir, le patron ! Il est dans son bureau à l’étage. Si il t’a gardé dans la boite, c’est que tu as une valeur pour lui. C’est un grand homme, le patron !

 

Timoté se résigna à obéir à cette femme de ménage - ou peu importe ce qu’elle était – et se glissa maladroitement dans le couloir, puis grimpa les marches. Il ne se trouvait pas extrêmement haut dans l’escalier quand titubant des douleurs que lui infligeait son estomac, il partit en arrière. Sa tête heurta le sol en premier dans un grand bruit d’œuf qui se brise.

 

Il ferma les yeux et se sentit aspirer, disparaître. Il ne se sentait plus être personne. Il avait déjà ressenti cela avant d’arriver dans le désert et en tombant dans sa cabine. Mais qu’est-ce qui était réel ? Que se passait-il ?

 

  • Il vient de disparaître. Je n’ai pas rêvé ?

 

Le jeune homme se redressa. Il se sentit en sécurité. Il savait qui était ces gens. Il n’était pas seul. Il regarda hébété l’homme grisonnant qui lui faisait face. La femme blonde l’avait déjà pris par les épaules et l’aida à s’appuyer contre l’une des parois.

 

  • Sarah, quand comptais-tu m’informer de sa présence à bords ? Je serais venu bien plus tôt et cela ne serait pas arriver. Il a dû tomber malade à cause du stresse de la découverte de sa force. Il aurait pu ne jamais revenir. Tu aurais perdu l’un des sorciers les plus puissant que nous connaissant tout deux ! Il est capable de se transporter dans le temps et dans l’espace. Il est un trouble spatio-temporel ! Imagine le potentiel pour le navire.

 

La femme blonde parut surprise. Surement plus parce que l’homme qui venait d’entrer l’avait appelé par son prénom – elle avait l’habitude d’être appelé chef – que par l’information proprement dite.

 

L’homme saisit Timoté et le coucha. Il rapprocha du lit la seule chaise de la cabine. Il appuya ces indexes sur le front du jeune homme. Ces irises brillèrent d’un bleu surnaturel. Tim’ rouvrit les yeux, ceux-ci s’étaient teintés de la même manière.

 

L’homme grisonnant se sentit aspirer de l’intérieur. Un grand vide se formait en lui. Il dut concentrer ces souvenirs, ces sentiments pour ne pas être dévoré par le pouvoir du garçon. Il y régnait un désordre. Les éléments bouillonnaient, s’entrechoquaient, fusionnaient. Il n’y avait qu’un magma débordant de pouvoir, de douleur. Il dut lâcher prise et s’arrêter. L’esprit de Timoté était une marmite sur le point d’exploser.

 

Derek revint à son état normal, tandis que le garçon fermait les yeux et s’endormait usé d’avoir été ainsi manipulé. Il regarda Sarah en réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir lui dire. Il ne trouva pas. C’était une première pour lui de se trouver face à un cas si complexe qui devait à tout pris apprendre à se métriser. Timoté avait intériorisé sa force ou point où elle s’était liée au vécu du jeune homme et ne ressortait comme un instinct de survie. Il ne pouvait donc l’utiliser que pour se protéger. D’habitude, Derek nouait l’esprit pour aider les sorciers à métriser leur force et n’avait pas à défaire les blocages.

http://i-am-more-than-words.deviantart.com/

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