Kourane

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Kourane

Dans la vallée, il pleut de l’or. Sur la montagne seul la neige semble décider à couvrir les lieux. Il y a apparemment encore trop de vie aux yeux de la nature ; il faut endormir le peu qu’il reste, le peu qui ferait de ce lieu un petit paradis.

 

Le soleil s’en va doucement souhaitant une bonne nuit à tous les habitants qu’il quitte, sans distinction. Au moment où Kourane, le vieux fermiers, sortit de son, tout autant vieux, alpages, les derniers rayons du soleil faisait briller les flocons de neige, comme de petits diamants. Kourane sourit : Oui, il était vieux, ses jambes le faisaient souffrir lors de trop longue marche et la morsure du froid se faisait de plus en plus violente sur ses mains, de plus son fromage ne lui rapportait pas beaucoup, mais lui vivait là où les cristaux tombaient du ciel et où personne ne se battaient pour en avoir plus.

 

Le vieux fermiers regarda le soleil se coucher assit sur son banc à la peinture écaillé protégé du vent et de la neige par son balcon. La montagne, la nuit, devenait encore plus silencieuse et on pouvait alors entendre la rumeur de la vallée ; des gens pressé, de ses machines et de l’or qui coulent, de l’or qui passe de main en main. Kourane se leva. Il n’aimait pas tout ses bruits. La porte en bois claqua et le silence revint.

 

L’intérieur de la maison du fermier semblait être un autre monde, une sorte de terrier couvert de neige. Une seule fenêtre s’ouvrait sur l'extérieur sur la même paroi que la porte. Un belle table en bois massif trônait devant l’ouverture. Un vieux poêle servait à la fois de cuisinière et de chauffage, une porte à coté de celui ci menait au sellier creusé à flan de montagne. Un escalier finissait juste au dessus de l’entrée de la réserve et ouvrait sur la chambre de Kourane ; qui était un pièce nue habillé d’un lit et d’une coiffeuse avec un beau miroir, sur l’un des murs s’ouvrait la porte du balcon. Bref, c’était la tanière du vieil homme que certains préféraient nommer « La Tanière du bouc».

 

Dans l'obscurité de la montagne, dans l’intimité de la vielle maison, Kourane éclairé par une unique chandelle venait de faire sa toilette, vêtu de son pyjama, il admirait une femme, enfin, la photo de celle-ci. Le cadre brillait à la lumière de la flamme, il semblait être avec la vitre qui protégeait l’image la seul chose de bien entretenu dans la maison. Kourane regardait cette image chaque soir. Elle lui manquait cette femme. Certains disaient que l’amour disparait à la mort de la moitié, Kourane les aurait contredit. Il l’aimait encore et le jour de sa mort, il serait heureux d’aller la rejoindre où qu’elle soit.

 

Il était six heures du matin. Le marché venait de commencer, mais pour l’instant aucun villageois n’était présent. Seul les marchants essayaient de rendre leur étal la plus belle que celle du voisin. L’une d’elle était encore déserte, mais tout le monde savait qu’on ne pouvait y toucher, elle était réservé depuis la nuit de temps. Elle l’était au vieux bouc. Le vieux fermier de la montagne dont personne ne connaissait le vrai nom, mais dont tout le monde savait que ses fromages étaient les meilleurs qui soient. Justement, il arriva.

 

Kourane marchait lentement, le village n’était pas très loin de chez lui, mais le chemin était rocailleux et ses jambes encore mal réveillés. Il attacha ses deux chèvres et les déchargea des précieux fromages de vache. Puis, il sortit les petit crottin de chèvre. Il disposa tout sur la table d’une façon simple, sans prendre la peine de décorer son stand. Il connaissait ses clients, il n’avait pas à les séduire. Il ne voulait pas des touristes avec leur accent étrange et leur regard hautain sur le vieil homme. Bien sur, il leur vendait des fromages quand ceux ci venaient, mais il s’assurait que ce n’était pas les plus beau. A quoi bon donner un délice à quelqu’un qui n’écoutait pas son corps ?

 

La journée passa et à midi, l’homme n’avait plus rien sur sa table. Il reprit ses deux chèvres et retourna chez lui. Un homme lui avait proposé de commercialisé ses fromages à grande échelle, mais Kourane lui avait répondu que l’amour qu’il donnait à son fromage aucune machine ne le pourrait et il avait bien raison.

 

Ce soir là, le vieux Kourane sortit regarder le soleil se coucher avec dans sa main la photo de son amour. Il était trop tard pour aller fleurir sa tombe avec un bouquets d’edelweiss, mais elle allait regarder le soleil avec lui ce soir.

 

Le ciel s’enflamma, le vieil homme se leva persuader de la visite de sa douce aimé. Il ferma les yeux et lâcha prise. Plus rien ne le retenait.

 

Il était six heures du matin. Le marché venait de commencer, mais pour l’instant aucun villageois n’était présent. Seul les marchants essayaient de rendre leur étal la plus belle que celle du voisin. L’une d’elle était encore déserte, mais tout le monde savait qu’on ne pouvait y toucher, elle était réservé depuis la nuit de temps. Elle l’était au vieux bouc. Le vieux fermier de la montagne dont personne ne connaissait le vrai nom, mais dont tout le monde savait que ses fromages étaient les meilleurs qui soient. Justement, on commençait à s’inquiéter pour lui. Un jeune homme partit à sa recherche.

 

A son retour, son visage était sombre et son sourire éteint. Doucement, il annonça à son père la mort de vieil homme, du vieux bouc, de Kourane…

Kourane
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