L'étang

  • Dresseur de libellules
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http://len-yan.deviantart.com/

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Je ne sus jamais comme j’étais arrivé là. J’y étais, c’était tout. Je m’étais retrouvé dans la brume. Celle qui fait qu’on ne voit pas plus loin que son nez et où on espère pas rencontrer quelqu’un.

Je frissonnais, l’humidité, la fraicheur, la densité de la brume donnait froid à en geler des os. Je en le savais pas et je n’en suis toujours pas sûr, mais cela devait être une porte vers une autre monde.

Quelque chose d’énorme passa en dessus de ma tête faisant siffler le vent, tellement la chose était rapide. Si c’était un oiseau, il était vraiment gigantesque. Il aurait fallut aligner une dixième d'albatros pour atteindre une telle envergure, et encore, il aurait fallut le double voir le triple pour en faire la longueur.

Le vent commençait à souffler et la brume se déplaçait. Le froid devenait plus intense, mais je commençais à mieux voir ce qui m’entourait.

Je n’étais plus dans les rues sombres et grises de ma petite cité. Je me trouvais près d’un étang, entouré de roseau. Il n’avait pas l’air très profond, mais je préférais ne pas m’y aventurer.

Je commençais à marcher tranquilement le long de la rive quand, entre un bosquet et des roseaux, j’aperçus des enfants assis en plein milieux de l’eau. Un tout petit garçon, il devait avoir au alentour de cinq ans et une fillette de dix ans. Leurs habilles étaient mouillé, mais ils restaient assis, comme si ils attendaient quelque chose.

Je continuai de marcher pour trouver une endroit d’où je verrai mieux les enfants, j’aurai, alors, pu le demander dans quel partie de la planète j’étais, quel pays ?

Je trouvai un point où la rive surplombait l’étang de quelques mètres et d'où les enfants n’étaient pas caché. Je ne voyais que le petit garçon, il tenait contre son cœur une tortue verte. Elle ne devait pas être déranger par le petit garçon puisqu’elle bougeait doucement. Je me permets de crier.

- Petit ! Dans quel pays somme nous ?

Il ne répondit pas, il leva juste la tête et sourit. Peut-être ne comprenait-il pas ma langue. Soudain, la tortue dans sa main, il fit un mouvement ample et lança l’animal.

- Les tortues peuvent voler !

Je ne compris pas. Que disait-il ? Pourquoi avait-il lancé la tortue ? Dans quel étrange endroit m’étais-je rendu ? Je me rendais compte que me retrouver près d’un étang m’avais paru normal, mais je n’avais pas du marché plus de dix minutes et il n’y avait pas d’étang si près de la ville. J’étais totalement perdu.

Mon regard allait se perdre quand je remarquai que le tortue n’avait fait aucun bruit en tombant dans l’eau. Je balayai la surface de l’eau de mes yeux, mais ne la vis pas. Elle avait disparut, mais aucune trace d'impacte sur l’eau, aucune vague. Où l’animal était-il passé ?

Soudain sortit des roseaux la tortue, mais elle n’était pas dans l’eau. Son corps entier flottait en dessus de la surface de l’eau. Elle volait. Je n’en croyais pas mes yeux. C’était simplement incroyable.

Elle voletait naturellement, le petit garçon rigolait tandis que deux autres tortues sortaient de l’eau pour s’envoler à leur tour. J’éclatai de rire. C’était complètement fou ! J’allais bientôt rencontré le chapelier fou et le lièvre de Mars.

Enfin c’est ce que je croyais, mais je n’étais pas dans le monde merveilleux d’Alice. J’étais simplement là, au bords d’un étang à regarder des tortues volés. Peut-être que je rêvais, peut-être que le monde avait changé.

J’entendis à nouveau un sifflement des immenses tortues volantes passaient au dessus de ma tête, un groupe d’une centaine d'individus, elles volaient toute rapidement, comme emportées par un courant.

A partir de là, je ne me souvins de rien… On m’a retrouvé deux ans plus tard devant ma maison, comme si je n’avais jamais disparu, comme si j’avais simplement oublié de vivre pendant deux ans.

http://nikolasbrummer.deviantart.com/

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