Instants #2

Le cheval frôlait les arbres. Les branches égratignaient sa peau faisant couler des perles de couleur ocre sur ses flans. Ces sabots heurtaient le sol qui résonnait alors et piétinaient tout ce qui se trouvait au sol.

Les yeux hagards de l'animal semblait fuir. La bête courrait à en perdre haleine ce champs de bataille. Il ne voulait plus, ne pouvait plus, concevoir la vie.

Les humains étaient des êtres devant abominables dés qu'il goûtait au sang. Les reflets sombres de cette horreur pouvait encore se lire dans le pelage sombre de la bête. Il fuyait pour ne plus voir souffrir plus.

Soudain, ces muscles se raidirent. Ces yeux convulsèrent et sa course s'arrêta brutalement. L'animal s’écrasa sur le sol, emporté par la vitesse son corps glissa encore sur trois mètre. Sa tête frappa un tronc et son cou se tordit dans un craquement sordide. Il poussa un dernier râle qui ressemblait plus à soupire de soulagement et s’éteignit.

La danse s'arrêtera uniquement lorsque l'un d'eux s’effondrera, lorsque leurs pieds se seront transformer pour n'être que des bêtes blessés dont la seul envie et de fuir, lorsque leurs yeux deviendront des larmes de sang dans un écrin de nacre noir. Dans sa chute le plus faible entrainera son compagnon, dans sa chute, ils se blesseront et porteront à jamais la marque des cette funeste danse, dans la plus belle des danse!

Le sol était humide et les coups de feu résonnaient dans l'aire. J'étais perdu; au prise avec plusieurs officiers, je ne saurai même pas vous dire dans quels camps ils étaient. J'essayai d'éviter leur coup tandis que je tentais de les blessés, pour me retrouver face à un autre d'entre eux. Ennemi ou ami? Peu importe, l'important c'est de se battre.


Ce fut pendant l'un de ses changement que j'aperçus ce que me semblait être un rêve, un peu de bleu dans le ciel. Je baissai les yeux et constatai que rien ne me séparai de ce bout de ciel bleu. Je me détournai du combat et pris un chemin encombré des ruines d'anciens combat, je surmontai les obstacles et je n'étais pas seul; Quelqu'un m'avait suivi, mais j'avais peur de savoir, peur de me retourner pour voir les autres se battre encore...

Il y a un arbre en face de chez moi; un immense et majestueux arbres, mais il est différent. Chaque printemps ses feuilles se déploient et nous présentent leur couleur; elles sont rouge.

Il a surement une centaine d'année et, malgré sa différence, personne ne l'a abattu. Si on abat par un arbre différant des autres, pourquoi on meurtrit les humains différents des autres ?

Être intelligent est trop fatiguant, être performant est trop déprimant. Il est alors plus facile d'être médiocre, de se laisser déborder par les choses et de pleurer de ne pouvoir rien y faire. Être triste ou malheureux cela revient au même. Il faut juste comprendre le bonheur, c'est comme la jeunesse, un état d'esprit.

21h et mes nerfs craquent. La musique, qui sort de mon ordinateur, va trop vite, je respire trop vite, je bouge trop vite. J'aimerais pouvoir rester immobile, ne plus respirer et oublier cette panique tremblante qui s'empare de mon corps. Cette angoisse qui se glisse dans mes veines, envahie mes synapses, parasite mes neurones. Je suis simplement fatigué, épuisé.

Petit à petit tout reprend son rythme normal, je me sens encore plus fatiguer. J'éteins la musique et respire le plus calmement que je puisse.

Je crois que je vais dormir, quelques secondes, voir quelques heures pour oublier cet instant de stresse. Non, en fait, je rêve de dormir des mois entiers, de me réveiller sous les chauds rayons du soleil, quand l'aire se sera réchauffer.

Je me couche, demain sera un autre jour et la vie, avec ou sans le soleil, continuera. Je la continuerai un sourire dans le cœur en espérant donner un peu de chaleur à ceux que le soleil oublie.